mercredi 18 février 2009
Ma femme, c'est moi !
Vendredi 13 février, j'ai acheté des places de théâtre à la dernière minute par le biais de la vitrine :http://vitrine.cyberpresse.ca/
J'ai donc emmené mon petit étudiant au Théâtre du rideau vert voir la pièce intitulée : "Ma femme c'est moi ". Fidèle à mon habitude, je ne m'étais pas vraiment renseigné sur la qualité de la pièce mais j'avais lu que c'était la première pièce à un personnage à avoir gagné un prix Pullitzer en 2004. Cette information avait suffi à me convaincre que la pièce devait être de qualité.
Une fois les billets en poche et après avoir regardé de manière plus détaillée l'affiche, je me suis rendu compte que le comédien assumant le poids de cette pièce n'était autre que Serge Postigo, l'animateur de l'émission " Ça manque à ma culture" que j'ai déjà évoquée dans mon blog.
Je ne l'avais pas reconnu tout de suite, regardez vous-même la photo de l'affiche ci-dessus et faite la comparaison avec sa photo dans mon billet sur son émission télé.
Sur l'affiche, on se saurait dire si c'est un homme ou une femme et cette ambiguïté se retrouve tout le long de la pièce quant à la nature du personnage principal.
Comment résumer correctement l'histoire ? Elle raconte la vie d'un homme qui a vécu à Berlin pendant la deuxième guerre mondiale et en ensuite du côté de la RDA. Il s'agit d'un travesti homosexuel qui se fait appeler Charlotte Von Malhsdorf.
L'auteur de cette pièce a cherché à savoir comment cet homme, a pu survire à ces époques "chaotiques" et "répressives". Mais, au fil de l'avancée de ses recherches visant à écrire sa biographie, des zones d'ombres apparaissent dans l'histoire de Charlotte et l'auteur ne sait plus quoi penser.
Tout au long de la pièce, le comédien emprunte les traits de plus de trente personnages dont Charlotte elle-même. On retrouve: l'auteur de la pièce, un commandant de la stasie, un animateur vedette de la télé allemande , des journalistes...etc
Pour faire un gros résumé, la question est de savoir si Charlotte était un être exceptionnel qui a su se battre pour sa survie et celle de ses amis "hors normes" pour l'époque ou si elle a pu commettre des actes plus contestables comme, par exemple, faire parti des nombreux collaborateurs de la stasie et dénoncer l'un de ses amis. La réponse n'est peut-être pas aussi simple à trouver et tout n'est peut-être pas tout noir ou tout blanc. Au final, c'est au spectateur de se faire son propre avis à la sortie de la salle. Mais, il est maintenant impossible de connaître la vérité car Charlotte a emmené ses secrets dans sa tombe.
Après avoir vu cette pièce, j'ai regardé sur internet les critiques qui avaient pu être publiées. Une journaliste, tout en indiquant que la prestation du comédien étaient exceptionnelle, lui reprochait d'avoir caricaturer les personnages qu'il avait interprété. Mais, comment dans une pièce de 1h30 joué par un unique comédien est-il possible de ne pas caricaturer les personnages. En effet, il est nécessaire que le spectateur comprenne immédiatement à qui il a affaire pour comprendre l'histoire. La caricature permet de voir immédiatement si on est face à une femme, un homme , un militaire ou un journaliste.
Moi, personnellement je dis, Bravo !
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